Les dispositifs de défiscalisation Pinel et le prêt à taux zéro (PTZ) font face à des ajustements majeurs selon les récentes annonces du gouvernement. Le Pinel, critiqué pour son coût élevé et son rendement jugé insatisfaisant, ne sera probablement pas prolongé au-delà de 2024 et ne sera pas remplacé par un autre mécanisme de défiscalisation destiné aux particuliers. Les professionnels du secteur immobilier, souvent bénéficiaires du Pinel, pourraient être impactés par cette décision.
En revanche, le gouvernement souhaite encourager les investissements institutionnels dans le logement locatif intermédiaire (LLI), avec des loyers réglementés inférieurs au marché. Cette orientation vise à offrir un accès abordable au logement dans les zones tendues.
Concernant le PTZ, bien qu’il soit prolongé jusqu’en 2027, il sera recentré sur les zones tendues et l’habitat neuf collectif. Les conditions pour son utilisation dans l’ancien seront également renforcées, notamment en exigeant des travaux de rénovation. Ainsi, les ménages ayant recours au PTZ pour la construction de leur maison, notamment en périphérie des villes, seront potentiellement impactés.
D’autres annonces comprennent l’élargissement de la garantie Visale pour les loyers impayés, touchant actuellement environ un million de personnes, avec l’objectif de couvrir 2,5 millions de personnes. Le gouvernement envisage également de réviser le zonage des villes, en intégrant plus rapidement les villes en réindustrialisation dans la catégorie des zones tendues, tel que Dunkerque.
Une volonté de réformer la fiscalité des meublés et des non-meublés pour privilégier la location longue durée est également évoquée, bien que les détails ne soient pas encore divulgués. Parmi les autres mesures, on compte la prolongation de la mensualisation de la révision du taux d’usure et l’augmentation des plafonds pour favoriser l’accession à la propriété via le bail réel solidaire. Face à ces annonces, les professionnels du secteur immobilier expriment des réserves et une certaine prudence.