CRÉDIT IMMOBILIER : L’ESPOIR RENAÎT POUR LES MÉNAGES

Bien que les taux de crédit immobilier aient généralement augmenté, la progression se fait désormais à un rythme plus lent. Une nouvelle encourageante émerge : l’inflation ralentit à 4%, d’après l’Insee.

Cette décélération de l’inflation se traduit par une modération des taux de crédit. Concrètement, après plusieurs mois d’augmentation d’environ +0,2%, les taux n’augmentent plus que d’une dizaine de centièmes depuis la rentrée, indique Cafpi. Pour un emprunt de 250 000 euros, cela représente environ 20 euros supplémentaires par mensualité. Les taux se situent autour de 4,2% sur 20 ans et 4,3% sur 25 ans, d’après l’Observatoire Crédit Logement. Pour les emprunteurs aux revenus élevés, des taux inférieurs à 4% sont encore envisageables, précise Cafpi, avec 3,9% sur 20 ans et 3,98% sur 25 ans.

La tendance générale se dessine, mais les premières baisses de taux se manifestent dans les grilles des banques mutualistes, avant négociation. Ces baisses, allant de 0,1% à 0,15%, sont particulièrement en faveur des meilleurs profils, indiquant la volonté des banques de conquérir de nouveaux clients pour une entrée ambitieuse en 2024. Malgré les contraintes en vigueur depuis près de trois ans (taux d’endettement limité à 35% et durée d’emprunt inférieure ou égale à 25 ans dans l’ancien), les signaux sont positifs dans un marché encore en berne. 

LES REVENUS GRIMPENT, LE COUT DU CREDIT RECULE.

Les revenus en hausse et la décision de la Banque Centrale Européenne de faire une pause après 19 mois de hausses constantes de ses taux directeurs sont deux éléments positifs. De même, le taux d’usure fixé à 5,91% depuis le 1er novembre augmente à un rythme modéré, incitant les banques à amorcer un ralentissement des taux de crédit. Caroline Arnould, directrice générale de Cafpi, affirme que les conditions sont propices aux financements immobiliers. De plus, la réduction des délais de traitement des demandes de crédit, avec une moyenne de 14 jours en octobre, offre une perspective positive.

Selon l’Observatoire Crédit Logement, l’horizon du marché semble se dégager. Les revenus des emprunteurs ont augmenté de +7,2% depuis le début de l’année (contre +4,3% en 2022), et de nombreux ménages ont opté pour des logements plus abordables, entraînant une baisse du coût moyen des opérations à 4,1 années de revenus – un niveau inédit depuis près de neuf ans. Cependant, malgré ces éléments positifs, l’effet sur la demande reste limité. La reprise sera probablement lente et hésitante tant que l’accès au crédit n’aura pas été assoupli par la Banque de France, avertit l’Observatoire Crédit Logement.

Rejoignez la discussion

Comparer les annonces

Comparer