Le secteur du logement neuf en France continue de faire face à une crise persistante, avec une baisse significative de près de 40% des réservations de logements neufs au troisième trimestre par rapport à l’année précédente. Cette tendance négative, soulignée par le ministère de la Transition écologique dans sa récente étude, montre une diminution constante du nombre de réservations au cours des six derniers trimestres, dans un contexte économique défavorable à la construction neuve. De manière prévisible, les nouveaux logements mis en vente par les promoteurs suivent cette même tendance, enregistrant une chute annuelle de 34,9%.
Les promoteurs immobiliers se retrouvent confrontés à une situation difficile, influencée d’une part par l’augmentation des coûts de construction, attribuée aux prix des matériaux et aux normes environnementales plus strictes, et d’autre part par la diminution du pouvoir d’achat des acquéreurs, compliquant l’accès aux crédits immobiliers. L’offre de logements à la vente atteint des niveaux records, avec 131 414 logements disponibles.
Les annulations de réservations représentent un pourcentage élevé, soit 24,5% des réservations du trimestre, ce qui est remarqué comme étant particulièrement élevé par le ministère par rapport aux années précédentes. Parallèlement, les ventes « en bloc » à des acteurs majeurs, tels que les bailleurs sociaux et les investisseurs institutionnels, ont augmenté de 20% en un trimestre, suite à la demande de l’État à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et à Action Logement de racheter des programmes immobiliers aux promoteurs pour les soutenir.